“La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur” Theodore Zeldin

Gnocchi


Plus ou moins ronds ; souvent faits avec de la farine et de la pomme de terre
Les gnocchis (de l'italien gnocco, gnocchi) sont une famille de pâtes préparées soit avec un mélange de farine de blé dur ou de blé tendre et de pomme de terre tout simplement pochées à l'eau, soit une préparation à base de semoule de blé dur, généralement gratinée au four avec du fromage.


Au XVe siècle dans ses poèmes, destinés à être chantés pendant le carnaval, Laurent de Médicis fait déjà l'éloge, entre autres, des gnocchis. Aux cours des siècles suivants, les gnocchis sont souvent référencés dans la littérature italienne. Parfois consommés en bouillon, ils donnent naissance à une expression dialectale dans le milanais broeud di gnocch (bouillon de gnocchis) qui, au sens figuré, signifie très épais, très dense ; cette forme régionale se retrouve entre autres, aussi mentionnée, dans une traduction très libre de la Divine Comédie en dialecte milanais par Carlo Porta en 1804-1805.

Plusieurs recettes de gnocchis sont données par Pellegrino Artusi en 1891 dans son important ouvrage La Scienza in cucina e l'Arte di mangiar bene.

Selon le Robert historique, le mot « gnocchi » a été emprunté à l'italien en 1864, d'abord sous la forme « niocki ». Le terme est attesté en italien depuis le XVe siècle siècle, initialement pour désigner un petit pain rond à l'anis. Il viendrait du vénitien gnoco désignant un nœud dans un tissu attesté en 1339, lui-même peut-être dérivé par métathèse de nocchio, nœud du bois. Bloch et Wartburg (Dictionnaire étymologique de la langue française) donnent comme origine l'italien gnocchi, d'origine incertaine, désignant autrefois un pain granulé. Lo Zingarelli (vocabolario della lingua italiana) donne pour l'origine de gnocco : forme vénitienne de nocca, d'origine longobarde. Une autre hypothèse fait dériver le terme gnocco du latin nucleus (Dizionario etimologico online). Selon une dernière hypothèse le mot gnocchi serait d'origine niçoise : il proviendrait du dialecte de Nice inhocs (prononcer ignoc).

On note toutefois l'orthographe nioky à la fin du XIXe siècle grâce au roman Nana d'Émile Zola au chapitre IV : « Les garçons enlevaient les assiettes à potage, des crépinettes de lapereaux aux truffes et des niokys au parmesan circulaient. »